Journal 11 septembre 2019

« Bullet journal » à la rescousse

Se créer une nouvelle vie et s’intégrer c’est stressant, il est tentant de laisser-aller et de rester dans l’attente d’une solution miracle. Se mettre en action aide à reprendre le contrôle de sa vie. Il ne faut surtout pas abandonner avant d’avoir essayé.

Par Marily Nolet

« Bullet journal » </span>à la rescousse

Chaque fois, j’oublie c’est quoi recommencer; être dans un nouvel endroit, se créer une nouvelle vie. Déménager est difficile et ça prend des efforts pour s’intégrer à un nouvel endroit. Parfois, c’est simple et d’autres fois, non.

Ici, ce n’est pas simple. Je ne parle pas la langue et je n’avais aucun vrai projet en arrivant. J’avais des petites idées de ce que je voulais essayer, mais rien de concret.

J’attendais d’être installée, j’attendais d’avoir un chez-moi, j’attendais que Christopher commence l’école, j’attendais d’avoir des nouvelles d’un projet de Northern Instinct, j’attendais d’avoir plus d’énergie, j’attendais de voir quand je repartais au Québec, j’attendais mon permis de résidence temporaire, j’attendais.

Toute cette attente a amplifié mon stress.

Bullet journal » à la rescousse

J’ai repris les commandes de mon agenda coloré. Je l’avais délaissé ce dernier mois, me laissant errer dans le chaos. Ce temps est révolu.

Cette semaine, j’ai écrit mes plans et j’ai lancé des perches.

Juste le fait d’être dans l’action, je respire mieux.

J’ai aussi trouvé des activités « indépendantes » (des activités qui ne dépendent que de moi). J’ai choisi le yoga et un cours en ligne sur le storytelling . Ces activités me donneront une structure, j’ai maintenant des missions à accomplir.

De plus, j’ai trouvé un site web mis en place par le gouvernement d’Estonie pour aider les conjointes et conjoints à s’intégrer à leur nouveau pays. Je trouve ça absolument génial. Arriver dans un nouvel endroit où tu ne parles pas la langue sans filet social peut parfois être fatal sur ton expérience au sein du pays d’accueil. Donc, je leur ai écrit pour me trouver un endroit où faire du bénévolat. 🙂

On va se le dire, une large part de mon stress personnel est de ne pas voir de monde, de ne pas entrer en contact avec des humains au quotidien. Je suis très sensible à ce facteur, la déprime suit en un clin d’œil. Avec le yoga et le bénévolat, j’espère arriver à combler mon besoin de relations humaines. Je vais regarder pour des ateliers de photos aussi un peu plus tard.

J’ai la chance ici et maintenant de me concentrer sur ce que je veux. C’est rare dans une vie d’avoir cette entière liberté sans trop penser au financier. J’espère qu’en écoutant ma petite voix et qu’en m’engageant dans des activités qui font briller mes yeux; j’arriverai à trouver ma place dans ce vaste monde, mais surtout ici à Tallinn.

Bref, j’ai décidé de ne pas abandonner avant d’avoir essayé.

Marily Nolet
Marily Nolet

Émerveillée et attentive, j'écoute la vie comme je la raconte.

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