Journal 05 avril 2018

Cuba: Le mystère utopique.

La semaine dernière, je me suis envolée vers Cuba.

Par Marily Nolet

Cuba: Le mystère utopique.

La semaine dernière, je me suis envolée vers Cuba.

Sur un coup de tête, il y a deux semaines, on a acheté des billets d’avion.

Cuba, ça faisait un bout que je voulais y aller. L’île des révolutionnaires, « Hasta la victoria siempre ». Révolution, Che Guevara, socialisme, Fidel Castro, embargo, Camille Cienfuego, José Martì, la patrie. Mes yeux s’illuminent. Les révolutions m’ont d’aussi longtemps que je me rappelle, passionnée, surtout celle tendant vers l’équité sociale.

Lors de la révolution, Cuba a fait un grand mouvement d’alphabétisation. Les intellectuels sont partis dans les campagnes, dans les montagnes, partout. Ceci dans le but que tout le monde puisse lire et écrire, ainsi ils pourraient rester informé, ne pas se faire avoir. On voulait des débats d’idées sur la place publique!

Pour moi, Cuba, c’est l’endroit utopique où ils ont réussi à faire face au capitalisme, aux États-Unis et dire non; nous on se bat contre l’injustice sociale, on veut la répartition des terres, l’éducation pour tous; on travaille pour le peuple, avec le peuple.

Juste avant de partir, j’ai écouté des documentaires, j’ai lu, j’ai rêvé cette terre mystérieuse aux paysages paradisiaques. Je n’en comprends toujours pas toutes les subtilités et j’ai besoin d’en savoir davantage, ma curiosité est piquée.

24 mars 2018: On débarque à Varadero, on sent l’air chaud sur notre peau. On passe la douane et on reste prisonnières à l’aéroport, à attendre nos bagages pendant deux heures et demi. Il y a eu fuite de gaz. Au moins y’a Laurence deux ans et demi pour nous divertir, notre première amie.

On réussit enfin à sortir. Première étape, le bureau de change. On fait convertir de l’argent canadien en pesos convertible, communément appelés « CUC ». L’argent des touristes. Les locaux fonctionnent avec une monnaie nationale « CUP ». J’avais eu écho de cette distinction, mais j’étais loin d’avoir compris le ravin qui les séparait.

On trouve un taxi. 36 pesos, c’est le prix officiel qu’il nous dit. Y cuàl es el precio no oficial? On dirait qu’il n’y en a pas. On accepte le 36 pesos. On part donc vers notre maison pour deux nuits: la casa de Lida. Le taxi nous dépose devant une petite maison: je regarde, c’est ici? Un peu incrédule.

Puis, un couple sort, nous ouvre la porte: « Marily, Majorie. » Sì! Ok, on est au bon endroit. Il nous montre notre chambre dans leur cour-arrière, c’est tout à fait charmant, on est reçu avec un smoothie à la mangue!

On part en ville, explorer un peu, mais l’épuisement nous assaille. Notre vol était à 6am et on a « dormi » à l’aéroport. Il fait chaud, il fait soleil, on va manger et se promener sur la plage, les pieds dans la mer! Toutefois, on a oublié la crème solaire, par conséquent, pas trop de soleil..!

Le lendemain, on explore, on fait de la plage, on se book un autobus pour 8:30am le lendemain matin, on se trouve même un endroit où rester à la Havana: Casa de Jorje. Pis, on se fait pas mal avoir par la demoiselle du centre touristique, mais bon faut commencer quelque part, et pour l’instant, on est des vraies touristes!

Fin d’après-midi, on s’asseoit à un bar: « The Beatles ». Una cervaza, una mas, un mojito ( 3/4 de rhum); on commence à être de bonne humeur. On va s’acheter une bière dans un petit stand sur le bord de la première avenue. (On peut boire partout dans les rues et fumer dans les restaurants). On va boire ça sur la plage. On jase, on parle fort. Junior et Robin viennent s’asseoir avec nous, on parle (« on » excluant la personne qui parle, mon espagnol rush un peu), mais je compense en riant aux éclats. Finalement, ils sont une gang de la Havane, ils sont venus faire du rollerblade pour la journée. On s’est fait des amis, on était vraiment heureuse! Ça a été une soirée bien festive.

Ce qui devait arriver, arriva. On a manqué notre autobus du lendemain. On a appris une bonne leçon; on a été pas mal plus « tranquilas con el ròn » après ça! Ouf! Pas facile!

On arrive finalement à la Havana un peu plus tard que prévu, vers 17h. (La ride d’autobus a été un peu pénible.) Y’a du bruit, ça grouille de monde. On a un peu de mal à trouver la casa de Jorje, mais les locaux nous aident. On cogne et il ouvre. Par contre, il n’y a plus de place chez lui, alors, il nous dit: « Tengo un amigo… » (La phrase des Cubains, ils ont tous un ami quelque part qui peut nous aider!)

Donc, Jorje nous amène un peu plus loin; chez Roberto. En plein milieu de la vieille Havane sur l’avenue Aguiar. On monte les escaliers, Roberto, cheveux grisonnant, nous accueille le sourire aux lèvres. On y restera pour 4 nuits.

Je vous raconte la suite bientôt! Hasta luego!

Marily Nolet
Marily Nolet

Émerveillée et attentive, j'écoute la vie comme je la raconte.

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