Journal 14 juin 2016

Lentement, mais tout le temps.

Tellement de choses se sont produites dans le dernier mois, dont la majorité furent en présence de ma mère.

Par Marily Nolet

Lentement, mais tout le temps.

Tellement de choses se sont produites dans le dernier mois, dont la majorité furent en présence de ma mère.

Je ne vais pas vous raconter le voyage que nous avons fait au Pays-Bas dans les détails puisque ce n’est pas ce que j’ai le plus retenu de toute cette épopée.

J’ai plutôt envie de parler de la relation mère-fille. Cette drôle de relation qui se construit peu à peu, qui reste tellement forte peu importe ce qui arrive et qui nous définit tellement en tant que personne.

Avoir l’occasion de vivre 24h sur 24 en voyage, pendant 15 jours, avec sa mère, à l’âge de 22 ans, ce n’est pas donné à tout le monde. Une toute autre relation se crée, car tu vis une expérience complètement différente de celle du quotidien. En plus, c’était un univers que je faisais découvrir à ma mère, univers dans lequel je vis depuis maintenant cinq ans, ( on and off ), mais tout de même la majeure partie de ma vie.

Ça m’a fait du bien de partager tout cela avec elle, ça m’a surtout fait chaud au cœur qu’elle me fasse confiance à ce point-là.

Au début, je me sentais plus responsable, me donnant du stress à moi-même pour la décharger le plus possible, je voulais qu’elle apprécie. Ce qui m’a fatiguée, mais peu à peu les choses se sont placées et nous avons prises notre rythme. Lentement, mais tout le temps, on s’est installé dans notre van nommé »Turtle ».

Turtle et nos voisins.

Ça nous a donné la chance d’avoir des discussions que tout enfant dans la vingtaine devraient avoir avec ses parents, c’est-à-dire, prendre le temps de mettre les pendules à l’heure afin de fermer des blessures d’incompréhension, une fois pour toute. Ce n’est pas toujours facile de mettre des mots sur des moments aussi marquants que sont ceux de l’enfance. Ce sont des événements qui nous forgent, et ce, beaucoup plus que l’on pourrait le croire. Quand on est adolescent, on a tendance à en mettre beaucoup sur le dos de nos parents, en fait, sans exagération, à peu près tout ce qui nous arrive de mauvais dans la vie… les parents ont le dos large. Ce n’est que plus tard que l’on s’aperçoit que nos parents sont aussi des personnes à part entière, avec une vie, et qu’ils peuvent, eux aussi, commettre des erreurs.

Le temps que l’on a eu toutes les deux nous a permis d’extérioriser nos sentiments sans contrainte et par le fait même, d’obtenir des réponses franches. Je comprends maintenant mieux d’où les comportements de mes parents provenaient, et même chose, pour elle, en tout cas j’espère qu’elle me comprend un peu mieux dans toutes mes impulsivités.

Je ne suis pas encore mère, je ne peux comprendre l’autre versant de la médaille, mais ce que je peux dire pour l’instant, c’est: Merci à mes parents d’avoir été comme ils l’ont été. Il est impossible d’être parfait, mais s’il y a une chose dont je suis certaine dans ma vie, c’est que je suis fière d’où je viens.

Comme ce vieux dicton le dit si bien, il est beaucoup plus facile de savoir où l’on va quand on sait d’où l’on vient. 😉

Merci maman, je t’aime.

Marily Nolet
Marily Nolet

Émerveillée et attentive, j'écoute la vie comme je la raconte.

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