Journal 27 février 2016

Les soirées improbables

Bon, une chance que je suis sortie. Vivement les soirées improbables!

Par Marily Nolet

Les soirées improbables

Parfois, on se demande si on devrait mettre le nez dehors ou rester dans notre doudou. Cette fois-là, ça valait le coup d’affronter la grisaille humide et froide.

Allez, je vous raconte!

  • Sortir?
  • La masse critique
  • L’heure de la bière et des frites
  • Bohemian Betyars
  • Retour à la maison Sortir?

La soirée commence par le dialogue suivant :

Moi : Je ne suis pas certaine que ça me tente, finalement. Je suis fatiguée, je vais chiller relaxe.

Marie : Ouin, moi non plus, au fond, j’ai plein de trucs à faire.

Richard : Nenenon, vous pouvez pas chocker. C’est la dernière et première « Masse critique » à laquelle je peux assister.

Marie me regarde avec un regard piteux.

Richard : Venez et au pire vous partez quand vous voulez. Anyway, vous allez tripper, et vous voudrez plus partir.

Marie : Allez, on va faire un tour. T’es pas sortie encore aujourd’hui.

(En me regardant)

Moi : Ah! C’est vrai! Bon, ok… Je vais amener mon appareil photo.

Marie : Oh yeah! Ça va être trop nice!

Ainsi, débute cette fastidieuse soirée.

Je prends le brompton (vélo qui se plie), j’me trouve vraiment drôle là-dessus. Marie prend son vélo mastodonte tout nouvellement pimpé, pédales jaunes et guidoline mauve…oh yeah!

Richard s’occupe, quant à lui, du vélo de course et de ses souliers à clips.

On se met en route en suivant le ravel au bord de la Meuse et on arrive à l’event. Ça sent le hippie communautaire, oué oué .

La masse critique

Définition de masse critique : Un mouvement qui revendique la place des vélos dans la rue.

Je ne le savais pas au départ, mais ce sont des événements qui ont lieu à chaque dernier vendredi du mois un peu partout dans le monde dans différentes villes.

Je vous invite, d’ailleurs, tous, à vous informer de cet événement et à y prendre part.

À travers ce mouvement revendicateur festif, j’ai découvert la ville de Liège, en roulant en plein de milieu de la rue. Quelle joie inexplicable!

J’ai le sourire fendu jusqu’aux oreilles du début à la fin. Je ne peux pas m’en empêcher.

On prend possession de la rue n’étant même pas vingt, tous le coeur au vent avec le vélo caisse de son qui nous joue les plus grands succès de Queen, de ABBA, jusqu’à Caravane Palace, en passant par le gros groove français.

Bref, des gens chouettes et du plaisir à l’état pur! Et ce, malgré les quelques coups de klaxons non-approbateurs accompagné d’un grand manque d’humanisme citadin à qui on empêche la vie rapide.

Heureusement, le tout est contre-balancé par les enfants qui nous font des bye-bye contents et les petites madames dans la cinquantaine qui célèbre ce début de week-end en se laissant aller les hanches, les bras dans les airs au son de cette musique vagabonde.

Puis, après avoir roulé pendant une heure dans les rues, on nous amène dans un Squat, nommé le Passe-partout. Il y a un atelier de vélo, une bibliothèque, une cuisine, une batterie, des caisses de son, un feu dans un p’tit poêle (que trop réconfortant) et des chiens, sans oublier les graffitis révolutionnaires sur les murs. (Je me sens à la maison!)

On ne reste toutefois pas longtemps, mais on se dit à maximum dans un mois pour le prochain rassemblement.

L’heure de la bière et des frites

Ici, à l’entrée du pub, on stationne nos vélos.

On va rejoindre des amis dans un pub et manger des frites. Mes premières frites belges, un vrai délice!

Malo

Même Malo est là. On le retrouve, car lui aussi, il était à la masse critique avec son papa. Il était bien assis dans son petit siège avec son casque rouge, rêvant à haute voix d’avoir sa propre sonnette.

Le plus sympathique petit bonhomme; on joue aux dragons, aux pompiers, on s’amuse bien!

Les pubs, y connait ça Malo, et tout le monde le connaît. Il faut dire qu’il a des parents vraiment cool! Communautaires, artistes et heureux, on pourrait les placer dans une bande dessinée, ils sont épiques.

Bohemian Betyars

Et si on y allait?

Et là, on a bu deux, trois bières et dans notre face, sur le babillard, il y a une affiche d’un groupe jouant dans un bar nommé la Casa Nicaragua, 5 euros l’entrée, du speed-folk-freak-punk. On se regarde avec un air espiègle.

Et si on y allait? C’est vendredi soir après tout et on commence à être pompettes, héhé!

Malo nous quitte

Malo va par contre nous abandonner et aller faire dodo après avoir dévoré toutes ses frites. Miam! Bonne nuit petit.

Direction

Casa Nicaragua Pendant qu’on se dirige vers le bar, on a un p’tit soucis. Il nous manque un vélo. On arrange un p’tit quelque chose. Richard m’amène et je prête mon brompton emprunté. Ce n’est pas un franc succès, mais on a bien ri; les rues pavées ne sont pas l’idéal pour l’arrière-train les enfants!

Nous v’là!

Enfin, Casa Nicaragua nous voilà!

Hola ! Como estas ? Muy bien, muy bien !

Le groupe Bohemian Betyars tarde à commencer.

Dès qu’il est lancé, ohh… c’est ça, un party dans les Balkans! Wooo 😛

La grande découverte : http://bohemianbetyars.hu/

Bohemian Betyars sont des Hongrois colorés avec qui je partirais bien en caravane dans le désert. La vibe bohémienne slameuse nous emporte.

On a le goût de brasser.

À l’avant-scène

Après avoir bu quelques bières, on se fait une place en-avant.

On pousse tout le monde, on danse comme des fous, on sue à grosses gouttes et si au départ les gens autour de nous semblaient réprobateurs, ils finissent par s’y faire et embarquent avec nous. C’est incroyable!

S’amène le Sud-américain dreadeux qui nous aide à rehausser le beat de la foule!

C’est déjanté. Ça fait tellement de bien.

Le show se termine, nos vêtements sont imbibés d’eau saline, on sort dans un nuage d’humidité et on rentre à vélo avant de geler. On sillonne les rues. On apprécie le vent chaud du soir.

À ce moment précis, mes amis, la vie européenne me sied à merveille.

Retour à la maison

De retour à la maison, on se boit des litres d’eau pétillante (bonheur!). J’ai même la chance de partager un moment privilégié avec le Québec, le pré-drink du début de la relâche via les internets. C’est juste parfait.

Bon, une chance que je suis sortie. Vivement les soirées improbables !

Et, les déjeuners digne de ce nom le lendemain midi avec du Xavier Rudd en trame sonore.

Life is good my friend.

Marily Nolet
Marily Nolet

Émerveillée et attentive, j'écoute la vie comme je la raconte.

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