Journal 23 juin 2016

Liège

Bon, bon, bon, voyage solo cela veut dire aussi plus de temps pour penser.

Par Marily Nolet

Liège

Bon, bon, bon, voyage solo cela veut dire aussi plus de temps pour penser, plus de temps avec soi, plus de temps pour se rendre compte des gens qui nous entourent et de toutes les expériences vécues, c’est ce qu’on appelle, prendre du recul!

Ben oui, je viens tout juste de quitter Liège, la ville où je viens de passer les quatre derniers mois de ma vie, quand même ! Je m’y suis attachée et j’ai adoré vivre une routine dans un autre pays. Complètement différent que d’être de passage: tu prends des habitudes, tu as des coins préférés, tu connais des raccourcis, tu vois toujours les mêmes personnes assises aux mêmes endroits, tu reconnais des visages, bref, tu t’attaches.

T’apprends aussi à vivre avec la météo belge…tu sais que quand tu sors, tu vas probablement te faire pleuvoir dessus, mais à un moment donné, ça te tente de mettre autre chose qu’un manteau de pluie, fac tu te dis: fuck off, I want to have style! haha

Je sais maintenant reconnaître les gens de Liège ou devrais-je dire »Lièche ». Je les reconnais, je sais quand je m’approche de la ville, leur manière d’être, leur façon de parler, etc. En tout et pour tout, je peux dire que je les aime d’amour.

Je vais m’ennuyer du sacristain qui habite juste en-face, oui, oui, il habite dans l’Église et il surveille son parc pis il joue des mauvais tours, je vous le dis, je l’ai vu faire le sacripant. Il en aurait beaucoup à dire sur celui qui ne soupçonne même pas notre existence.

Sans oublier nos rencontres à 5h à la piscine d’Outremeuse (parce qui a moins de monde à cet heure-là),  les épiceries au Colruyt, la crème glacée du Paki (qui est pas tant bonne mais qui dépanne quand on en a vraiment besoin), les frites du Concordia à 2 euros, (une frite-repas messieurs-dames), le parc de la Boverie (pique-nique, bracelet, dessin) et le Ravel (toutes les fois où j’ai eu peur de tomber dans la Meuse à vélo).

Sans parler des soirées épiques où on allait à Bruxelles, Madame moustache here we are . Un pré-drink dans le train, on ne reviendra qu’au petit matin, tête sur tête. Les » love boat », le barman à chapeau, l’Indien des toilettes, Kung-Fu fighting , les shots de Mad dog , les innombrables photos dans le photomaton, le fumoir et sa senteur nous suivant jusqu’à la prochaine douche, mais surtout, toutes ces merveilleuses personnes rencontrées.

Comme vous avez pu le constater, je parle au »nous » la plupart du temps, c’est parce que ces moments je les ai vécues avec une personne incroyable… roulement de tambour… my best pal , ben oui, ma meilleure amie, Marie! C’est elle qui m’a permis de vivre cette expérience incroyable, c’est aussi elle qui me permet de me dépasser sans cesse, qui me remet sur le track quand j’en ai besoin, qui est là peu importe ce qui m’arrive. Tout le monde devrait avoir sa »Marie » !

Ça faisait quatre ans qu’on ne se voyait plus beaucoup, elle en Belgique, moi à Québec ou un peu partout, mais ça n’aura pris qu’une seconde pour que notre complicité revienne et depuis elle ne fait que s’amplifier. Je dis merci à la vie de l’avoir mise sur ma route. Bref, plus j’avance dans la vie, plus je me rends compte que ce n’est pas avec tout le monde que l’on peut avoir une relation aussi saine, durable, simple, amusante, enrichissante, etc.

So, this is it. ..Je t’aime mon amie !  Merci d’être là, pis d’être exactement comme tu es.

Cette amitié, cette ville, cet environnement ont été un baume sur ma vie, j’en pars le cœur léger et rempli d’allégresse.

Marily Nolet
Marily Nolet

Émerveillée et attentive, j'écoute la vie comme je la raconte.

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