Journal 14 juillet 2016

L'intensité

Je descends de l’avion, il est 20h, le soleil se couche, il fait chaud, je suis un peu perdue.

Par Marily Nolet

L'intensité

Je descends de l’avion, il est 20h, le soleil se couche, il fait chaud, je suis un peu perdue.

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre et il n’y avait que des familles en vacances. Donc, je galère un peu, mais je finis par trouver mon bus, le numéro 16, qui m’amène jusqu’au centre-ville.

Déjà, juste sur la route, les couleurs, les petites maisons, le bus qui doit se prendre à deux fois pour tourner un coin de rue, tout est en portugais et… je ne parle pas portugais, encore!

Bem-vindo.

Bon, je débarque à la bus station , je suis mon petit plan que je me suis dessinée, je zigzague un peu dans les rues en pavées, et j’arrive à mon hostel . Heureusement, ça sent bon, et ils fournissent même la serviette, woo, le gros luxe! Ce soir, douche, un peu de noix, et dodo, je suis exténuée.

Le lendemain, je me dirige vers la plage, on y va en bateau, à mon grand plaisir, trois euros aller-retour! Wouhou!

Par contre, j’ai vécu mon premier down, je m’ennuyais de la maison, genre homesick, si on m’avait donné un billet de retour cette journée-là, je l’aurais pris. Je ne comprenais pas trop ce qui se passait, j’avais une seule envie, être avec ma famille et mes amis comme tout le monde dans cette ville vacancière.

Pis là, j’ai eu la chance de pouvoir parler à une amie d’une grande sagesse par la voix des internets, qui m’a dit: »tsé Marily, l’intensité, il faut la vivre, peu importe comment elle se présente. C’est un souvenir comme un autre, si tu as besoin d’aller pleurer sur le bord de la mer, vas-y. Tu t’en souviendras toute ta vie. »

Effectivement, après cela, tout est devenu plus intense, je vivais, je voyais, j’entendais mieux. Je me suis achetée une bouteille de vino à deux euros, fait un petit souper au soleil couchant en écoutant malgré moi l’Euro, le son a carrément envahie la ville (Eh, puta, puta, alle, alle, yeahh), pis j’me suis dit que la vie était pas mal belle. Il m’aura fallu un petit moment comme celui-ci pour prendre conscience de certaines choses, oui, je m’ennuie et j’ai hâte de revoir ma famille, mais je ne suis pas là encore, alors aussi bien m’ouvrir à cette magnifique culture.

Le lendemain, Farol island, quarante-cinq minutes de bateau et juste wow! Être seule m’a permise d’expérimenter le monokini sur la plage, chose assez courante ici alors je me suis dit pourquoi pas? Un beau tanning en prime. Je me suis baignée dans la mer et ses vagues, j’ai vu des poissons (oui, j’ai eu peur…un peu), j’ai fait du yoga, bu du suma, fait un bracelet… ce fut une journée ben libératrice!

Le lendemain, je partais vers les montagnes, à Sintra. J’y ai vécu des moments de pur bien-être. L’air était frais, ça sentait le lilas, y’avait des hippies, de l’artisanat, de la musique, j’ai respiré profondément.

On m’a même demandé des directions en portugais, je devais bien me fondre dans le décor;). (Desculpe me, I don’t speak portugese, haha).

J’y ai visité el Palacio de Pena, Ferdinant II et Manuel I y ont vécu. Château très différent de ceux de l’Écosse, les couleurs, c’était ahurissant et magnifique.

Puis, plus tranquillement le lendemain, le parque de merendas !

J’ai aussi eu la chance de vivre la victoire du Portugal à l’Euro. Parlant d’intensité, c’était toute qu’une expérience. Il y avait un écran géant au centre-ville, une brume nous entourait, on voyait les châteaux, ce moment restera graver à jamais à ma mémoire. Des montagnes d’émotions, ça je peux vous le dire, quand Ronaldo est tombé, une jeune fille s’est mise à pleurer juste à côté de moi. Puis, quand ils ont gagné, l’euphorie, je vous dis, les sourires, les rires, les cris, les feux d’artifices, puis après la parade dans les rues, la fin de soirée dans les bars, en fait dans les rues, puisque tu peux acheter ta bière au bar et te promener où tu veux après avec! C’était pas mal cool!

PORTUGAL ALLE!

Ensuite, je suis partie vers Porto, avec un mal de tête en prime, les quatre heures de train ne furent pas facile!

Je me suis un peu perdue en arrivant pour trouver l’entrée de métro, heureusement un petit garçon m’a guidé, que serait le voyage sans ces personnes généreuses autour de nous? Heureusement pour nous, cela semble être un phénomène mondial, il suffit de bien les repérer. Haha!

Le soir, j’ai trouvé un parc, juste au moment où je me disais que je devais rentrer, un guitariste s’installe juste à côté de moi et joue de la musique traditionnelle portugaise, c’était magique.

Le lendemain, j’ai exploré la ville, ses ruelles, ses magasins artisanaux, c’était, encore une fois, superbe.

Puis, dernière journée solo, je repars en ville, je vais faire un musée. World discovery avec les grands explorateurs, Christophe Colomb, Vasco de Gama, Fernand de Magellan, mais aussi tous les mythes et histoires de ces temps-là, de quoi me faire rêver encore un peu. Ce musée illustrait la vie dans les bateaux, mais aussi avant et après des explorateurs eux-mêmes, ça prenait toute qu’un courage, mais aussi beaucoup de préparations pour partir ainsi vers l’inconnu.

Alors voilà, petite sieste au soleil on the riverside and already I was gone for the airport.

Une belle nuit m’attend à l’Aeroporto! C’est ainsi qu’une étape se termine. Le Portugal et ses gens aux regards francs ont pris leurs places dans mon coeur à tout jamais. Encore une fois, je reviendrai, peut-être même avec un van, tout en profitant pour faire l’Espagne et le Maroc, pourquoi pas hein? 😛

Je reviens grandi de ce voyage solo, j’en ai appris beaucoup sur moi-même. Apprendre à me faire confiance, à m’écouter, à me respecter, à foncer, à être moi, tout simplement et que ce soit suffisant :). Toujours essayer d’être une meilleure personne, suivre nos convictions, nos envies, nous ne sommes jamais mieux servis que par nous-mêmes. Il faut rester ouvert et à l’écoute, être attentif nous en apprend beaucoup. Je me suis dépassée, j’ai eu des petits stress, mais j’ai réussi à garder mon calme en tout temps, je peux dire que je suis fière de ce que j’ai accompli, voilà!

Donc c’est ça, demain, je serai sous le ciel de Bruxelles, à nouveau, en compagnie de Marie et de sa famille, j’ai bien hâte. Un presque retour à la maison… avant de repartir deux jours plus tard vers le Sud de la France, oh oui! D’autres aventures m’attendent!

Marily Nolet
Marily Nolet

Émerveillée et attentive, j'écoute la vie comme je la raconte.

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