J’ouvre les yeux . Dehors, y’a un gros cumulonimbus gris, il pleut.

Je suis toute seule sur mon futon avec ma couverte de moutons. Je suis ben mêlée, mêlée comme un jeu de cartes.

Aujourd’hui le temps file, mais moi, j’bouge pas.

La fenêtre est entre-ouverte, je suis immobile à écouter le bruit de la pluie qui se fracasse contre les feuilles mortes étendues partout au sol.

Je fixe le vide

pis j’me demande à quoi ça rime? Je peux rien faire, sauf attendre que mon âme se pose et décide ce qui est le mieux de faire pour mon cœur qui vibre; qui vibre peut-être pas à la bonne place au bon moment.

Apprivoiser les décisions qui feront que mon bonheur sera privilégié. Ne pas s’inscrire dans le nocif, s’ancrer dans le positif. Penser à soi, ne pas s’oublier.

Bref, j’ai pensé et j’ai discuté dans le confort de ma tasse de thé.

Et, quand la noirceur est tombée, un poids l’a suivi.

J’ai trouvé à quoi ça rimait de fixer le vide.

Ça sert à prendre des décisions.

Ça m’a permis de me recentrer sur ce que je veux et pas sur ce que les autres veulent de moi. J’ai pris le temps d’analyser quelques événements récents et de les mettre en lien, en ne laissant aucune émotion sur le bas-côté.

Grâce à des amis au cœur d’or, la discussion a rendu possible un éclat sincère, une remise en perspective.

Malgré mon cerveau embrouillé de nuages, ben à force de pelleter, j’ai fini par y faire un semblant de chemin.

J’ouvre les yeux .

Merci au ciel pleureur.