Here we go! Ça fait deux semaines que je suis à Halifax. Je travaille tous les jours de 9 à 5 dans un bureau. Il y a longtemps que j’ai eu une vie aussi stable. Tranquillement, je développe une routine. Je dois dire que j’apprécie cette vie. Je ne connaissais personne, en arrivant, mais déjà, j’étais confortable. On dirait que je suis exactement là où je suis supposée être. La transition se fait en douceur. Chaque jour, je suis étonnée de ce qui m’arrive, je n’ai aucune attente, je vogue de surprises en surprises, sans être dans l’excès de bonheur, c’est plutôt équilibré. Je ne cherche pas plus ni moins, je me sens en harmonie avec mon environnement. Je fais de mon mieux pour m’accomplir chaque jour. Je suis dans l’inconnu et je me vois y foncer avec sagesse. Oui, sagesse. Je sais que je peux faire des erreurs, mais je me donne à 100% dans ce que je fais et ça me fait un bien immense. Je ne crois pas jamais m’être investi dans quoi que ce soit et avoir vu son réel impact. Se sentir utile, mais aussi apprendre, tout le temps. J’apprends dans mon travail, mais aussi des gens que je rencontre. J’ai vraiment de la chance d’avoir rencontré toutes les personnes autour de moi depuis les deux dernières semaines. Des gens vrais, passionnés, de bonne humeur, avec des projets pleins la tête, c’est inspirant.

Je me lève le matin, je me prends à déjeuner et je pars. Je marche une quinzaine de minutes jusqu’au traversier. Je prends les passages piétons et les voitures s’arrêtent pour me laisser passer, oui, ça existe; la cohabitation harmonieuse piéton-voiture. Je prends le bateau avec deux collègues originaires du Nouveau-Brunswick, qui ont le don de mettre le sourire dans la face des gens. Je suis sur l’eau pour une autre quinzaine de minutes, quand il fait beau, j’ai le vent de la mer en plein visage tout au long de la traversée (bonheur). Je marche 5 minutes et me voilà au bureau. (Ça me change du métro à 20 pieds sous terre avec sa lumière verdâtre!)

Ensuite, je me fais un café, ma partenaire et moi on se fait un plan, une liste de choses à faire et c’est parti. Parfois, c’est stressant, mais bon une chose à la fois, je fais de mon mieux. À travers tout ça, s’enchaîne les blagues, les histoires de vie, nous faisons connaissances, sept filles qui travaillent dans le même espace, ça papote! J’adore, ça me fait sentir en vie et quand je dois me concentrer, je mets mes écouteurs avec ma musique favorite et je dois dire que ces moments me rendre tout aussi heureuse.

Je travaille sur les Jeux de la Francophonie qui auront lieu à Moncton-Dieppe du 11 au 15 juillet pour les jeunes de 13 à 18 ans. C’est un événement de grande envergure, il y a beaucoup de logistique, je me découvre comme quelqu’un d’organiser! C’est motivant comme défi, car j’ai le goût de participer à la création d’un événement magique autant pour les organisateurs que pour les jeunes, donc je donne tout ce que je peux pour l’atteindre.

-Je vais passer à la radio du matin de Radio-Canada: Ici, Acadie. J’ai hâte de m’entendre… pour un gros deux minutes! Je vous jure, les expériences s’enchaînent, oué oué! –

Bref, on verra comment le reste de l’été se développe, mais pour l’instant je suis satisfaite de ma vie. Je me suis trouvée une piscine près de chez moi pour aller nager, j’essaie d’aller courir un peu, je profite du soleil quand il est là! Il ne fait pas chaud sur le bord de l’océan, mais ça sent frais et je peux porter une tuque et des birkenstock en tout temps, quoi de mieux pour être heureuse?

Je vis de mieux en mieux avec la solitude, j’apprécie les moments où je me retrouve face à moi-même et je dois dire que c’est un long chemin parcouru.

Voilà en gros, mes premières impressions. On verra comment se déroule la suite. Je sens que je vais repartir avec quelques expressions et un accent emprunt des maritimes.

Bon, je décolle sur une shire 😉