Journal 08 février 2016

Voyager

La semaine dernière, je suis allée voir Jean Leloup, un artiste dont la folie me fascine, m’aspire, ses textes viennent chercher quelque chose en moi que je ne saurais expliquer.

Par Marily Nolet

Voyager

La semaine dernière, je suis allée voir Jean Leloup, un artiste dont la folie me fascine, m’aspire, ses textes viennent chercher quelque chose en moi que je ne saurais expliquer.

Mais, plus encore, il y eut…le premier accord de la chanson Voyager. ..c’est là que comme une fleur qui suit le soleil, mon être a suivi sa voix… j’ai écouté et j’ai compris…

Parfois j’ai envie de stopper, quand je rencontre un ami, ou que je me sens endormie, je stationne un peu par ici… car il faut parfois un accord entre la peur et le confort, mais je n’aime que voyager et je ne fais jamais que passer…

–Leloup

Dernièrement, j’ai pris conscience, que je me suis volontairement oubliée. J’ai mis ma vie sur pause. Je suis tombée endormie, tombée dans le confort. J’ai oublié qui j’étais.Depuis un bout, je me cherche, je ne sais plus trop où aller, ni qui je suis, alors je me tiens loin de mes émotions, si on peut dire ça ainsi, mais vous essayerez de dire ça à un coeur… ça ne marche pas vraiment. Il se sent tout croche, mais ne sait pas exactement pourquoi… Je me sentais spectatrice de ma vie et je faisais un peu n’importe quoi. Bref, endormie dans un confort routinier.

Je n’arrivais pas à me fier à moi-même, étant beaucoup trop mélangée et ne me sentant nullement à la hauteur de quoi que ce soit. Quand tu arrêtes de vivre tes émotions pour te protéger, ton âme en produit d’autres, encore plus destructrices. Il y a apparition de ce qu’on appelle le déni, le jugement, tout est mieux que toi, tout le monde réussit mieux que toi…et bien, messieurs dames, il ne faut pas tomber là-dedans… mieux vaut vivre et tomber, la personne la plus importante, c’est toi. Je n’en peux plus de tourner en rond, de faire et refaire les mêmes « patterns », je m’aperçois que ce n’est pas en me mentant à moi-même que j’arriverai à quoi que ce soit.

J’en suis même venue à me demander si le voyage n’était pas une fuite, parce que c’est aussi une sorte de routine dans mon cas… mais non, c’est moi, c’est tout, ça fait parti de moi et ça en fera toujours parti.

On ne peut connaître le futur, c’est pourquoi je profite des instants qu’il me reste près des miens, le moment présent x 10000000, parce que oui, je pars pour l’Europe dans une semaine, pour six mois.

Tous vont me manquer, un déchirement profond, les relations humaines sont magnifiques, leurs puissances m’ébahissent, elles sont tous si uniques et chères à mes yeux. Parce que, quoique j’en dise, dans mon confort, j’ai rencontré plus d’un ami qui valait la peine que je me stationne quelques temps, oh oui. Maintenant, je dois voguer vers d’autres contrées qui me sont inconnues afin de me redécouvrir avec le parcours que j’ai, mais sans mes appuis confortables.

Non, je ne suis pas cynique, je reviendrai… renouvelée, je le sens au fond de mon être. Je sens la liberté, le vent, tout près des plis de mon visage…pis comme diraient les Inuits : « Anuriualuk » – il vente beaucoup.

Donc, oui, Jean Leloup alias John the Wolf, merci…j’ai compris… je suis effrayée, mais j’ai besoin d’avoir peur… il faut que je me réveille, j’aime beaucoup trop le mouvement et ne serait-ce qu’un instant…je n’ose jamais me surprendre et je ne fais que passer…enfin, je suis une voyageuse, touloutouptelou…

Ne jamais sous-estimer les lyrics d’une chanson… la foule et les vibrations des caisses de son… 😉

Marily Nolet
Marily Nolet

Émerveillée et attentive, j'écoute la vie comme je la raconte.

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