Réfléxions 27 septembre 2016

Créativité, éducation, le but de ma vie.

Ça fait longtemps que je n’ai pas eu envie d’écrire à ce point-là. C’est que les deux derniers cours que je viens d’avoir m’ont tellement motivé.

Par Marily Nolet

Créativité, éducation, le but de ma vie.

Ça fait longtemps que je n’ai pas eu envie d’écrire à ce point-là. C’est que les deux derniers cours que je viens d’avoir m’ont tellement motivé. Je vous jure, sur le chemin du retour de l’école, j’ai quasiment couru, une boule au milieu de la cage thoracique prête à exploser, afin de pouvoir écrire et de mettre mes idées en place.

J’ai trouvé ce que je voulais faire dans la vie : je veux aider les gens à créer. Ce que je veux dire par là, c’est que je veux aider les gens à sortir du conformisme et de la performance exigée par la société. Je veux donner confiance aux gens en l’avenir en leur permettant d’être autonomes et d’avoir confiance en eux. Que ce soit, avec un petit ou un grand groupe, ou même, en allant jusqu’à une réforme complète de l’éducation, c’est de cette manière que j’ai le goût de vivre ma vie. Que ce soit à la ville ou à la campagne, peu importe où je suis, je veux aider les gens à avoir espoir, à garder espoir, à aimer leurs vies et ce qu’ils en font.

Si tu as confiance en toi, dès le plus jeune âge, ce que tu peux accomplir est infini.  Je veux rassembler les gens, leur permettre de s’entraider, que le bien collectif passe avant celui de l’individu.

Tout ça est possible, si nous donnons de la place à la créativité. D’ailleurs, la créativité, c’est beaucoup plus large que l’art en tant que tel, c’est partout, c’est penser en dehors du système, être à l’écoute des problèmes qui nous entourent pour trouver des solutions. « Think outside the box ». Tout le monde est créatif à sa manière, c’est juste que le système du moment empêche ou plutôt juge sévèrement tout ce qui est différent. L’école tend vers la conformité, tu as la bonne réponse, ou pas. Alors que la vie est bien plus vaste que cela.

Ça me ramène à la notion d’imaginaire collectif qui m’a tellement marqué lors de mon passage en anthropologie. Si on a décidé qu’une table s’appelait une table, c’est parce que tout le monde a décidé d’adhérer au fait qu’une table serait une table. C’est la même chose pour l’éducation, nous avons décidé que l’éducation ressemblerait à un certain modèle, mais nous avons aussi le pouvoir d’en créer un nouveau, tant que cela est fait collectivement.

Aujourd’hui, nous pouvons presque comparer le système d’éducation à  celui d’une usine, ce que j’entends par là : un travail à la chaîne, séparé selon l’âge, selon les matières, selon des périodes (avec une cloche), etc. Qui a dit qu’il fallait que l’école soit ainsi?

J’ai regardé un documentaire sur un projet pilote qui a eu lieu en France avec des enfants de trois à six ans. Les cadres établis furent repensés. Les enfants apprenaient par atelier et pouvaient y passer le temps qu’ils voulaient. Cela, peu importe l’âge qu’ils avaient, ce qui a créé un esprit d’entraide et d’ouverture qui les a menés à avoir confiance en eux, peu, importe les passés de TDAH, de lunatique, ou de « whatever ».  Je vous donne le lien vers une vidéo, où ce sont les parents qui parlent de leurs enfants, et des impacts sur ceux-ci. La fierté éprouvée est émouvante.

Descendez jusqu’au deuxième vidéo sur la page.

https://lamaternelledesenfants.wordpress.com/

Ce n’est qu’un exemple de ce qu’il est possible de faire, la question que je me pose, c’est pourquoi ce programme fut fermé? Cette vidéo m’a tiré les larmes, car l’éducation, j’y crois. Les étoiles dans les yeux des enfants, la fierté dans ceux des parents… Heureusement, je ne suis pas la seule à les voir, et ce projet tend à se répandre dans le monde.

La société dans laquelle on vit en ce moment a besoin d’une révolution…ok, c’est un grand mot, mais « il faut que ça change », comme aurait dit M. Lesage lors de sa campagne juste avant la Révolution tranquille. En lien avec cette période, j’ai lu des parties du «Refus global», j’en ai des frissons. Le «Refus global» est un manifeste pour le changement et le décloisonnement normatif écrit par Paul-Émile Borduas à l’époque de la grande noirceur, du temps de Duplessis. D’ailleurs, pour ceux que ça intéresse, un livre est paru dernièrement : « La femme qui fuit ». Ça se passe à l’époque de l’écriture du manifeste, justement, et raconte l’histoire d’une femme qui vit dans un contexte difficile et qui le fuit pour pouvoir être libre, bref. (Personnellement, je ne l’ai toujours pas lu, mais ce sera pour bientôt.)

Aujourd’hui, nous sommes peut-être rendus là, écrire un manifeste pour le changement, en tout cas, j’ose y croire. (Mon âme hippie révolutionnaire qui parle)

Ça me détruit de penser que l’éducation perd de l’importance au Québec, on y enlève du budget alors que c’est la base de la solution à tous les maux, si elle est faite en coopération et en ouverture. Tout le monde n’est pas fait pour s’asseoir et écouter pendant des heures, mais tout le monde est fait pour apprendre. Il faut repenser l’enseignement et la valorisation des différentes matières, chaque personne a sa place et devrait recevoir la confiance nécessaire pour la prendre.

Marily Nolet
Marily Nolet

Émerveillée et attentive, j'écoute la vie comme je la raconte.

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