Réfléxions 24 mars 2016

Dansons, le monde est beau.

Alors, non, je ne m’empêcherai pas de sortir et je continuerai de marcher bien droite en souriant à la diversité, en dansant avec la multitude, et ce, tout en explorant avec foi et folie.

Par Marily Nolet

Dansons, le monde est beau.

Un vendredi soir qui fut frénétique, mais surtout, attendu. Je gardais les petits jusqu’à 20h. Aussitôt fini, j’enfourche mon vélo et je rentre à toute allure sur le « ravel », Caravan Palace dans le piton! Ce soir, on sort à Bruxelles. Une douche rapido, je soupe avec du vino, dans des grands verres. Puis, on se fait un petit drink pour la route, un shot de jager. Je mets mes chaussures rouges. On prend le train de 22h.

Direction madame moustache  #barlepluscooldelaterreentière

Thème: La croisière s’amuse

Résumé: Une soirée en haute mer sans toucher terre.

Dimanche, on s’est bien reposé, alors, on part respirer. On va faire une petite balade dans le parc de la Chartreuse, c’est joli et tout près de chez moi, une belle découverte!

Dans ce parc, il y a un ancien monastère du 14e au 18e siècle. On y voit même les anciens montages électriques.

Mais, le clou du spectacle, c’est l’ancien hôpital militaire de la Deuxième Guerre Mondiale laissé à l’abandon. Ce que ces espaces auraient pu devenir si quelqu’un en avait fait un quelconque projet. On laisse libre cours à notre imagination en arpentant ces couloirs, ces escaliers… empreints de végétation, d’histoire et de couleurs.

C’est maintenant devenu un grand terrain de jeu pour adolescents et j’ose croire que la louchitude (mot que je viens d’inventer) s’empare des lieux, une fois la noirceur tombée.

Sur le retour, on sort un peu des sentiers battus et on tombe sur les classiques décors liégeois…et des petits minous du printemps!

La semaine se poursuit. Je continue d’aller chercher les enfants à l’école, mais cette fois, c’est différent. La ville est en alerte, une drôle d’ambiance règne.

Sur le chemin du retour, on marche avec un ami de Mathys et sa nanny. Mathys n’arrête pas de parler (comme toujours), et tout d’un coup, il lance à la nanny de son ami: « On ne se connaît pas parce qu’on n’a pas la même couleur » (Mathys étant couleur chocolat et la nanny, blonde au teint de lait). Je me demandais bien où il était allé chercher cela puisqu’il va dans une école complètement multiculturelle.

Elle lui a alors répondu: « On n’a peut-être pas la même couleur de peau, mais on a la même couleur de coeurs et de poumons, nos coeurs battent au même rythme et nous respirons le même air. » Mathys, de lui répondre: » Ah! Ben oui! C’est vrai ».

Cette journée était le 22 mars 2016.

Je ne peux faire autrement que de parler des événements qui sont survenus à Bruxelles. Notre monde est malade. Un régime de peur et de violence.

Pourquoi?

À cause des différences de couleurs, de religions, de richesses, etc. Et oui, bien sûr… il faut attendre que ça vienne sur le territoire occidental pour commencer à vraiment comprendre l’ampleur du problème.

Le monde donnera-t-il raison à Huntington, après tout?

Les bombardements, la violence, la peur n’apporteront que ce qu’ils ont semés depuis tant d’années et ce n’est pas en sécurisant nos frontières ou en s’enfermant chez soi qu’un quelconque problème sera réglé.

Comme Franklin l’a si bien dit:

Celui qui sacrifie sa liberté au profit de sa sécurité ne mérite ni l’un ni l’autre.

Il faut apprendre au plus jeune âge à vivre ensemble, à partager, à rire… ce sera, cela, la plus grande richesse des futures générations. (Ben oui, je suis une idéaliste.)

Alors, non, je ne m’empêcherai pas de sortir et je continuerai de marcher bien droite en souriant à la diversité, en dansant avec la multitude, et ce, tout en explorant avec foi et folie. Bruxelles, ma belle, le monde est beau.

Tu viens, Mathys? On va faire la fête! 😉

Marily Nolet
Marily Nolet

Émerveillée et attentive, j'écoute la vie comme je la raconte.

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