Avec 2020, la pandémie, l’instabilité constante et les nouvelles mesures qui se transforment de jour en jour, je découvre que de se tourner vers l’intérieur peut procurer un certain soulagement. Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de vulnérabilité.

Jusqu’à tout récemment, pour moi, ce mot évoquait de la faiblesse et de la peur, quelque chose que je préférais éviter. On va se le dire, l’évitement est plus facile quand la vie va vite. Maintenant que ça tourne au ralenti, on dirait qu’il y a une boule dans ma gorge, un serrement de coeur aussi peut-être, qu’est-ce que ça veut dire? Ça vient d’où? Est-ce que c’est vraiment mon corps qui réagit comme ça? Est-ce que c’est normal?

Grâce à mon cours « Leader authentique », j’ai découvert la chercheuse Brené Brown. Je vous invite à regarder le vidéo joint ci-bas sur le pouvoir de la vulnérabilité. (Pssst, il est sous-titré en français.)

L’expression de ma vulnérabilité

Personnellement, ma vulnérabilité se manifeste, entre autres, par une petite voix qui me juge dans mes décisions quotidiennes. Je sais qu’elle est là pour une raison, elle m’a protégé dans le passé, mais c’est dit, dans le passé. Maintenant, je vis autre chose et mes besoins ont changé. Est-ce que cette petite voix sert vraiment mes besoins?

En prenant conscience de la vulnérabilité qui habite tous les humains, j’ai compris l’importance d’entrer en contact avec la honte et la culpabilité pour réussir à avoir accès à la joie et à la créativité. Les deux univers cohabitent, l’un ne va pas sans l’autre. Nous avons tous cette lueur qui peut nous illuminer ou nous éteindre.

Coeurs dans les arbres.

Ça ne se fait pas en claquant des doigts que de se connecter à sa vulnérabilité. Le besoin de sécurité est parfois si fort que la peur prend le dessus et la zone de confort l’emporte. On apprend tout jeune à s’enfermer dans notre tête pour se protéger des jugements extérieurs et à ne pas aller voir ce qui se passe dans notre cœur. Je réalise, en plus, qu’au fil du temps, le juge le plus vicieux se retrouve en nous. Nous pouvons être tellement durs envers nous-mêmes, parfois sans même nous en apercevoir. Combien de fois me suis-je dit : « Non, tu ne peux pas faire ça, ce n’est pas pour toi, tu n’es pas assez. »

Le droit fondamental d’exister

Lors de mon dernier cours, la prof nous a répété à maintes reprises que nous naissons avec le droit fondamental d’exister et d’être aimé. Ce qui veut dire que là, exactement, comme je suis à écrire ces lignes, comme vous êtes à les lire, c’est assez, c’est suffisant, c’est la vie. Nous sommes en train de vivre. Nous ne devrions être nulle part ailleurs ou faire quoi que ce soit différemment. Nous avons le droit à l’amour juste comme ça.

Et si on apprenait à croire que nous avons le droit d’exister, que nous n’avons rien à prouver, même pas besoin de revendiquer sa place? Et si nous reconnaissions notre valeur intrinsèque et que nous nous aimions comme nous sommes sans attendre l’approbation des autres?

Nous voulons tous vivre notre meilleure vie. Tout le monde veut être heureux.

La magie d’une étincelle

Cette réflexion m’a porté jusqu’à un questionnement personnel : pourquoi écrire? Pourquoi ai-je besoin de tout vous raconter?

J’écris parce que c’est la meilleure façon que j’ai trouvée pour m’exprimer et pour faire ma place dans le monde. L’écriture me permet de dire la vérité, me permet d’aller au fond des événements, de donner un sens. C’est le meilleur moyen que j’ai trouvé pour comprendre l’expérience humaine, pour embraser mon étincelle.

En fin de compte, j’espère que ce texte résonnera et je vous souhaite de trouver cette magie qui vous rend vivants, créatifs, bref d’aller prendre le thé avec votre vulnérabilité. Nous sommes assez, nous sommes merveilleux, exactement comme nous sommes, maintenant!